Un jour de la première année universitaire de l’UTL, Catherine L. est venue proposer de nous aider à la création d’un café littéraire, idée aussitôt adoptée, et deux administrateurs, Aline D. et Gérard F. lui ont aussitôt emboîté le pas afin d’élaborer le projet.
Manifeste
C’était en mai 2011, dans un étrange café tout en longueur que nous surplombions, installés sur une estrade : pas étonnant puisque c’était l’ancien cinéma de St Pierre rebaptisé « Chez Marcel » pour l’occasion !
Nous avons pris la parole :
« Ce Café Littéraire sera ce que nous en ferons : un vrai lieu d’échange, de convivialité où l’on se parle les yeux dans les yeux, sans texto ni mail ! Peu importe que vous soyez petit lecteur ou dévoreur voire même juste curieux, nous essaierons ensemble à partir du matériel « livre » d’enrichir notre culture et notre quotidien, d’ouvrir un peu plus notre esprit par des discussions, des échanges d’idées et d’opinions… »
En relisant cette première prise de contact, nous constatons que nous avons tenu notre pari avec tous ceux qui avaient répondu à notre appel ce jour-là. Le café « Chez Marcel » ayant fermé, nous avons émigré à l’Olympia pour nous retrouver finalement à la Médiathèque, protégés par des rayons de livres … encore plus nombreux que dans les débuts puisque nous dépassons chaque fois la vingtaine de participants.
Actualité littéraire et œuvres consacrées
Nous avons à cœur de suivre l’actualité littéraire, les prix, les critiques, les manifestations locales, efficacement éclairés par Valérie, de la librairie des Pertuis; nos choix ne s’arrêtent pas là car nous tenons aussi à nous replonger dans des œuvres consacrées. Par deux fois nous avons eu la chance de recevoir des auteurs : Allain Glykos et Thierry Guilabert. La liste qui suit donne une idée des ouvrages que nous avons « commentés » à tour de rôle, fortement appréciés ou âprement discutés en toute liberté :
Que font les rennes après Noël ? d’Olivia Rosenthal, Freedom de Jonathan Franzen, Rien de s’oppose à la nuit de Delphine de Vigan, La signature d’Allain Glykos, et son livre précédent Nunca mas, en présence de l’auteur; Une femme fuyant l’annonce de David grossman, Dans les forêts de Sibérie de Sylvain Tesson, Oléron, l’île exil de Thierry Guilabert, en présence de l’auteur et de son éditrice; Le grand Coeur de Jean-Christophe Rufin, Le Sermon sur la chute de Rome de Jérôme Ferrari, prix Goncourt 2012, et son livre précédent Où j’ai laissé mon âme; Peste & Choléra de Patrick Deville, Prix Fémina 2012, et son livre précédent Kampuchea; Je suis un homme de Marie Nimier, Parle-moi de Manolis d’Allain Glykos, La Garçonnière d’Hélène Grémillon, Le quatrième mur de Sorj Chalandon;
mais aussi des essais : Discours sur l’origine de l’univers d’Etienne Klein, Une vie pour se mettre au monde de Marie de Hennezel et Bertrand Vergely, La cause des livres de Mona Ozouf;
et des « classiques » : Pour qui sonne le glas d’Ernest Hemingway, Le premier homme d’Albert Camus, Anna Karénine de Léon Tolstoï, Sanctuaire de William Faulkner, Prime jeunesse et Aziyadé de Pierre Loti, Illusions perdues de Balzac, Le Guépard de Tomasi di Lampedusa;
sans oublier quelques réunions exceptionnelles dans le cadre du Salon du Livre du Château d’Oléron ou du festival Musiques au Pays de Pierre Loti.
Pour finir, ajoutons que lors de notre réunion du 11 février dernier (voir notre compte-rendu habituel), nous avions mis à l’ordre du jour le roman Au revoir là-haut de Pierre Lemaitre, prix Goncourt 2013, qui évoque la guerre et l’après-guerre de 14, ce qui montre que nous savons être dans l’air du temps !