11 octobre 2010 — Sur les traces des Huguenots de Floride

Par Gilles FONTENEAUCouverture du livre de Gilles Fonteneau

Gilles Fonteneau, explorateur des temps moderne, a monté son expédition sur les traces des anciens colons huguenots français aux États-Unis après avoir découvert sur des cartes de XVIe siècle que les fleuves de Floride portaient des noms bien connus en France comme la Seine, la Gironde et bien sûr le Charente.

Il retrace avec passion et suspense les incroyables et terrifiantes aventures des expéditions huguenotes en Floride entre 1562 et 1564, soit juste soixante-dix ans après que Colomb eut découvert l’Amérique.

 


18 octobre 2010 — Le Caravage

Par Patrick SEMBEL, professeur agrégé d’histoire, spécialisé en histoire de l’art

Portrait Le CaravageNé en 1573 à Caravaggio, Michelangelo Merisi, dit le « Caravage », vient à Rome vers l’âge de 15 ans, luttant contre la misère et une santé précaire. Moins de 10 ans plus tard, on parle de lui comme celebrissimo pittore, protégé par des mécènes illustres et puissants. Mais son tempérament colérique et violent lui vaut aussi des démêlés avec la police : querelles, rixes, affaires de mœurs, fuite vers Naples, Malte, la Sicile. Il meurt de la malaria en 1610, sur le chemin du retour à Rome.

Son art se distingue par le traitement contrasté de la lumière qui dramatise le sujet, traité par ailleurs sur le mode d’un réalisme objectif associé à une dimension méditative.


8 novembre 2010 — Histoire et légende du Requiem de Mozart

Par Michèle LHOPITEAU-DORFEUILLE, professeur de musique et chef de chœur

 

Portrait Mozart

Le requiem en ré mineur (KV 626), composé en 1791, est la dernière œuvre de Wolgang Amadeus Mozart. Bien qu’elle ne soit qu’environ au deux tiers de la main de Mozart, elle reste une de ses œuvres les plus appréciées. Mozart mourut durant sa composition. La veuve du compositeur demanda à deux élèves de terminer l’œuvre. On a longuement débattu sur l’origine et la qualité des compléments ultérieurs. La manière insolite de la commande ainsi que le contexte chronologique de ce requiem, ajoutés à la mort prématurée de Mozart, ont fait foisonner les légendes.

Cette conférence est présentée en prélude au Requiem donné le lendemain par le Grand Chœur de l’Abbaye aux Dames de Saintes en l’église de Saint-Georges d’Oléron.


15 novembre 2010 — Découverte de l’Inde par les Grecs et les Romains

Par Patrick Counillon, Maître de Conférence à l’Université de Bordeaux

Ceylan dans une carte médiévale d'après PtoléméeA la fin de l’Antiquité, pour les Grecs et les Romains, l’Inde est à la fois un pays réel où on va annuellement chercher des produits de luxe – ivoire, joyaux, écaille de tortue, perles, épices et soie de Chine – et un pays du bout du monde avec toutes les fantaisies ethnographiques ou zoologiques que les Grecs puis les Romains attachent à ce genre de lieu.

Pourtant, ils sont allés vers le sud  jusqu’à Dar-es-Salam, en Tanzanie et vers l’est vraisemblablement jusqu’à Hanoï ; la Géographie de Ptolémée mentionne et localise la plupart des villes côtières de l’Inde jusqu’au Gange et mentionnent des villes plus lointaines encore.

Comment expliquer ces contradictions et ces découvertes ?


22 novembre 2010 — Les précurseurs de la non-violence : Thoreau, Gandhi, Luther-King

Portrait de GandhiPar Jean-Paul ALONSO, auteur et fondateur de l’Association pour la non-violence et la solidarité

Pour Gandhi, la « révolution du système ne doit pas passer par les armes et doit avant tout se faire par une prise de conscience ».

Portrait de Luther-KingD’Olympe de Gouges à John Ruskin, de Tolstoï à Giono en passant par Érasme, les activistes non violents donnent corps à ce défi permanent.

 

 

 


29 novembre 2010 — De la médecine chinoise au cataplasme de carotte : le médecin rochelais Amy-Félix Bridault

Par Olivier CAUDRON

Olivier Caudron a reconstitué l’itinéraire de Amy-Félix Bridault, né en 1739 à La Rochelle, diplômé de la faculté de médecine de Montpellier à 21 ans, après avoir soutenu sa thèse sur la médecine chinoise !

Amy-Félix Bridault, qui fut très tôt soucieux d’hygiène et de salubrité, Carottesqui était hostile aux saignées et lutta pour la vaccination contre la variole, a toujours témoigné une attention particulière aux pauvres. En 1802, paraît son ouvrage – Traité sur la carotte et recueil d’observations sur l’usage et les effets salutaires de cette plante dans les maladies externes et internes – dédié aux pauvres et aux habitants des campagnes. Sa vie durant, ce médecin rochelais les a soignés gratuitement, en parfait disciple d’Hippocrate.


6 décembre 2010 — Aliénor d’Aquitaine

Par Frédéric BOUTOULLE, Maître de conférence en Histoire du Moyen Age à l’Université de Bordeaux 3

Aliénor d’Aquitaine (dite également Éléonore de Guyenne), née en 1122 ou 1124 et morte le 31 mars ou le 1er avril 1204, à Poitiers, a été tout à tour reine de France, puis d’Angleterre.

Portrait d'Aliénor d'AquitaineDuchesse d’Aquitaine, elle occupe une place centrale dans les relations entre les royaumes de France et d’Angleterre au XIIe siècle : elle épouse successivement le roi de France Louis VII, à qui elle donne deux filles, puis Henri Plantagenêt, le futur roi d’Angleterre Henri II, renversant ainsi le rapport des forces en apportant ses terres à l’un puis à l’autre des deux souverains. A la cour fastueuse qu’elle tient en Aquitaine, elle favorise l’expression poétique des troubadours en langue d ‘oc. Depuis son premier mariage pendant lequel elle a participé à la deuxième croisade, elle joue un rôle politique important dans l’Occident.


13 décembre 2010 — Le diable dans l’iconographie occidentale

Par Mickaël AUGERON, Maître de conférence en Histoire à l’Université de La Rochelle

Le diableLes sources d’inspiration des artistes sont non seulement théologiques ou littéraires, mais aussi graphiques. Le diable a bénéficié d’une iconographie particulièrement abondante entre le XIe et le XVIe siècle. Rarement figuré seul, il est associé à de nombreuses scènes comme la parabole du mauvais riche, les Vierges sages et les Vierges folles, la tentation du Christ, la descente aux limbes, le Jugement dernier, différentes vies de saints, les âges de la vie, etc.

Après le Moyen Age, les représentations se poursuivent, y compris lors du siècle des Lumières. Des artistes de premier plan comme Parrocel ou Nattier font intervenir Lucifer. Toujours au XVIIIe siècle, différents essais de symbolisme démoniaque, écrits généralement par les défenseurs de l’orthodoxie, s’ornent de gravures qui renouvellent partiellement l’iconographie satanique.

La tradition iconographique ne connaît pas de véritable césure et chacun connaît l’apparence du diable qui se prête parfaitement au jeu des allusions et des références plus ou moins masquées.