Rendez-vous lundi 15h00 à l’Eldorado, Saint-Pierre-d’Oléron,

pour la conférence hebdomadaire, ouverte à tous et suivie du pot de l’amitié, pour poursuivre le débat ou bavarder, en toute convivialité.

Abonnés : gratuit. Adhérents : 5 €. Non adhérents : 7 €

1/2 tarif pour les demandeurs d’emploi

Accès aux personnes à mobilité réduite

Pendant la crise sanitaire liée au Covid-19, toutes les activités de l’UTL sont suspendues. Le programme ci-dessous est donc annulé. Nous nous efforcerons de programmer ces conférences à d’autres dates, selon la disponibilité des conférenciers.

Le cycle 2020-2021 commencera le 5 octobre et le programme sera publié sur cette page après l’assemblée générale annuelle, le 28 septembre

4 mai 2020 – De la plante aux beaux-arts : l’histoire du pastel français

par Dominique Antérion, diplômé d’histoire moderne et d’histoire de l’art

Jeune fille lisant, Berthe Morisot

A la Renaissance, le pastel fit la richesse de la région toulousaine, qui exportait partout en Europe ses « cocagnes », pour donner à la laine ce bleu très prisé, qui fut plus tard détrôné par l’indigo.

Mais le pastel, c’est aussi une technique à mi-chemin entre la peinture et le dessin, qui fit au XVIIIe siècle le délice des portraitistes, tant elle était apte à rendre la matière des étoffes, le poudré des perruques et les nuances de la carnation.

Plus tard, les impressionnistes, avec Berthe Morisot à leur tête, s’approprièrent sa technique délicate mais qui permettait une grande rapidité d’exécution.

Ainsi, de Quentin De La tour à Degas, de Watteau à Toulouse-Lautrec et de Fragonnard à Redon, les bâtonnets de couleur traversent le temps et racontent une histoire de l’art français tout en nuances.

 


11 mai 2020 – La grippe espagnole

par Laura Spinney, journaliste scientifique

On dit souvent que le XXe siècle était le siècle de la guerre totale. la plus grande catastrophe du dernier siècle ne fut cependant pas une guerre mais une pandémie. La grippe dit « espagnole » de 1918-21 a frappé 500 millions de personnes – un tiers de l’humanité – et en a tué au moins 50 millions, soit trois fois plus que la Grande Guerre. Aucun coin de la terre, ou presque, n’a échappé au fléau qui confondait tous les médecins du monde à l’époque. Malgré les recherches approfondies qui ont été menées à son sujet depuis un siècle, beaucoup de mystères l’entourent toujours. Où et qui était le patient zéro ou premier cas – était-il vraiment espagnol ? Pourquoi les jeunes adultes y étaient-ils particulièrement sensibles ? Pourquoi la grippe espagnole fut-elle de loin la plus meurtrière des 15 pandémies grippales qui ont secoué le monde depuis 500 ans ? La guerre qui faisait rage en même temps a-t-elle joué un rôle ? Ou encore, la question que tout le monde se pose actuellement, pendant qu’un coronavirus parcourt la terre, une autre pandémie de la même ampleur est-elle possible ?

Laura Spinney, journaliste scientifique, auteure de La Grande Tueuse :  comment la grippe espagnole a changé le monde (Albin Michel 2018), racontera l’histoire de cette catastrophe mal connue et tentera de répondre à ces questions avec les informations les plus récentes.


18 mai 2020 – Voyage imaginaire en Irlande, seconde partie : De la cale aux émigrants à la fête de la Saint-Patrick

par Emmanuel Lemare Conférencier, guide-conteur nature et patrimoine, musicien et professeur de uilleann pipes

L’Irlande : ses racines gaéliques et ses monastères prestigieux, ses lacs et tourbières peuplés de fées et de cerfs géants, sa géographie magnifique et son histoire douloureuse, ses liens méconnus à la France, son sens de la fête, ses écrivains et poètes…

Après avoir invité Emmanuel Lemare l’an dernier pour la première partie de son Voyage imaginaire en Irlande, nous réinvitons le conférencier-musicien pour la seconde partie du voyage. On y découvrira l’exil des Irlandais vers la France de Louis XIV, la Grande Famine des années 1840 et l’émigration vers le nouveau monde, les rebellions du 20ème siècle et la paix courageuse… Avec aussi des thèmes intemporels, la convivialité et l’humour, la profusion poétique et littéraire comme avec WB Yeats, évoqué en français et en anglais, sans oublier la musique et le chant entrelacés pour le plaisir du public.


25 mai 2020 – ITER : l’énergie du futur… sur le chemin des étoiles

par Danièle Imbault, docteur-ingénieur en physique de l’atmosphère,  secrétaire du Comité de liaison Enseignants-Astronomes le CLEA

Les besoins énergétiques du monde sont en croissance, les ressources fossiles s’épuisent et, dans le contexte de la lutte contre le réchauffement climatique, les scientifiques explorent différentes pistes de production massive d’électricité… dont la domestication de la fusion thermonucléaire, ce processus physique qui fait briller les étoiles.

Qu’est-ce que la fusion ? D’où vient cette « énergie des étoiles » ? Comment la maîtriser ? Qu’attendons-nous d’ITER ? Quels défis scientifiques, techniques et humains devons-nous relever ? Où en sommes-nous aujourd’hui ?

La longue expérience de Danièle Imbault à la direction de la recherche fondamentale au CEA, alliée à son souci de la diffusion de la culture scientifique, en fait la conférencière idéale pour éclairer son auditoire sur les défis techniques, scientifiques et humains que pose ITER mais aussi sur les questions qu’il soulève et les avancées du projet.


8 juin 2020 – Naufrages, pillages et sauvetages sur les côtes oléronaises XVIIIe-XIXe siècle

par Thierry Sauzeau, professeur d’histoire moderne à l’université de Poitiers, membre titulaire du Criham

Thierry Sauzeau n’est pas un inconnu pour les auditeurs de l’UTL, puisqu’il vit sur l’île, est le co-fondateur de l’université populaire du littoral de la Charente-Maritime et a donné l’année dernière une conférence sur l’essor de l’économie balnéaire en Saintonge. Il revient avec un sujet à la fois plus local et plus dramatique, celui des naufrages sur les côtes de l’île, des pillages qu’ils occasionnaient mais aussi des sauvetages.

Car malgré la légende tenace, qui fait des habitants de l’île des naufrageurs, les procès-verbaux établis après ces fortunes de mer semblent raconter une autre histoire. Une histoire de pillages, certes, car les cargaisons perdues pouvaient s’avérer fort utiles aux insulaires, mais aussi de solidarité entre gens de mer, et c’est ce que nous verrons avec Thierry Sauzeau en explorant ce pan de notre histoire maritime.


15 juin 2020 – Le modèle oasien à travers le Sahara et le Proche-Orient

par Vincent Battesti, chercheur en anthropologie sociale au CNRS

Des rapports réciproques et dynamiques lient les sociétés et leur environnement et sont médiatisés par les discours et les pratiques. Dans les oasis, l’environnement immédiat est un objet anthropique, construit de la main de l’Homme, toujours artificiel. On peut définir les oasis comme la combinaison d’une agglomération humaine et d’une zone cultivée (souvent une palmeraie) en milieu désertique. Les palmeraies sont des espaces à vocation agricole. Cependant, les jardins qui composent la palmeraie débordent du cadre strict de l’agriculture. Ils sont aussi des lieux d’innovation et de transmission de savoirs, des lieux d’ostentation et de production alimentaire, d’expression de la norme du groupe et de l’identité de la personne. Les jardins d’oasis sont également au centre d’enjeux de production, de diversité biologique… voire culturelle.


22 juin 2020 – Pour une histoire transatlantique des musiciens Klezmer

par Jean-Sébastien Noël, maître de conférences en histoire contemporaine à l’université de La Rochelle

Une famille de klezmorim ukrainiens, 1825

Au lendemain de la fête de la musique, Jean-Sébastien Noël nous propose de découvrir l’histoire des klezmorim, ces musiciens itinérants d’Europe centrale et orientale, dont l’histoire se confond avec celle des communautés juives de la fin du XIXe et de la première moitié du XXe siècle.

Bien avant que le terme de fusion n’ait cours, leur répertoire puisait déjà dans les traditions juives et tziganes aussi bien que dans le cabaret et le théâtre de boulevard.

D’Odessa à New York, de Saint-Pétersbourg à Buenos Aires, de Kazimierz à Brooklyn, les traces que ces musiciens ont laissées permettent d’écrire une page d’histoire atlantique et de réfléchir aux mutations d’une communauté qui est passée, en quelques décennies, de l’oralité à l’ère discographique et radiophonique.